Pour que les substances dangereuses ne deviennent pas un danger

Liquides de fonctionnement

Pour que les substances dangereuses ne deviennent pas un danger

27 février 2025 agvs-upsa.ch – Le sujet est connu et c’est justement pour cela qu’il est parfois sous-estimé : les fluides d’exploitation, de l’huile moteur au liquide de refroidissement, ne doivent pas représenter un danger pour l’environnement, le personnel ou la loi lorsqu’il s’agit de stockage et d’élimination. Timothy Pfannkuchen


Routine dans l’atelier : l’huile usagée, par exemple, doit dans tous les cas être éliminée de manière écologique et professionnelle. Photo : iStock


Qu’il s’agisse d’huile de moteur ou de liquide de frein, d’essence ou de diesel, de liquide de refroidissement ou de fluide frigorigène : en raison de leur composition chimique, ces substances ne sont pas seulement délicates pour les eaux et l’air. « Le stockage et l’élimination corrects sont prescrits pour une bonne raison : outre l’environnement, ils sont déterminants pour la sécurité du personnel », explique Markus Peter, responsable technique & environnement de l’UPSA. Les garages commettent-ils encore des erreurs dans la pratique ? « Le sujet fait partie intégrante de la formation et la prise de conscience du problème est là.

Et les garagistes de l’UPSA sont des professionnels », répond M. Peter, tout en soulignant : « Mais bien sûr, il y a toujours des cas où, par exemple, différents liquides destinés à l’élimination ont été mélangés pour former une mixture inconnue. Il arrive également qu'un mauvais fluide frigorigène ou contaminé prélevé sur des véhicules contamine l’appareil de service de climatisation et la bouteille de fluide frigorigène. Le point suivant est à mon avis le plus souvent sous-estimé : l’huile moteur, le liquide de frein ou de refroidissement, les carburants tels que l’essence, le diesel ou le GPL, ou encore les additifs tels que l’Adblue ou les additifs pour la régénération du filtre à particules diesel doivent être collectés strictement séparément et éliminés en étant correctement déclarés. Un mélange peut être dangereux pour la santé, voire explosif, et complique et renchérit d’une part le recyclage et d’autre part l’élimination dans les règles de l’art ». Un seul exemple : si l’huile est mélangée à de l’essence, le point d’inflammation diminue, et le risque d’incendie augmente. M. Peter fait en outre remarquer que le filtre à huile huilé ou le chiffon imbibé d’huile ne sont pas non plus des déchets « normaux ».
 





Les liquides à éliminer ne doivent jamais être mélangés : c’est ce que souligne Markus Peter, responsable technique & environnement à l’UPSA et l’un des experts ayant participé à la rédaction de la fiche d’information (voir code QR). Photo : médias de l’UPSA

Stocker correctement les liquides usagés
Dans le stockage, les liquides à éliminer doivent être traités de la même manière que les liquides « frais ». Le principe : tout risque pour l’environnement doit être exclu. Cela va des récipients appropriés (fermés hermétiquement, adaptés à la substance et clairement étiquetés) à la séparation des zones de stockage, en passant par la prévention des conséquences d’éventuelles fuites : le stockage couvert est obligatoire et il faut prévoir un bac de rétention pouvant contenir au moins le contenu du plus grand récipient stocké. L’idéal est de disposer de locaux dont la structure peut servir de réceptacle (sol et murs imperméables jusqu’à la hauteur du réceptacle, seuil de porte). « Ici aussi, la protection personnelle est importante », dit M. Peter. « Les mots-clés sont la protection contre les incendies et les explosions, l’aération ou la ventilation et le fait de tenir les sources d’inflammation à distance. »

Nouvelles substances et nouveaux dangers
Alors que les garages sont habitués à manipuler des huiles moteur, des carburants, des liquides de frein ou de refroidissement, l’importance de nouvelles catégories de substances a augmenté ces derniers temps : il y a d’abord les additifs et les produits de nettoyage pour les filtres à particules diesel. Ceux-ci contiennent des substances inflammables et irritantes et doivent donc également être manipulés, stockés et éliminés séparément de manière spécifique. D’autre part, les installations de nettoyage de roues produisent des eaux usées ou des déchets chargés en métaux lourds, qu’il convient de traiter et d’éliminer correctement.
Les documents de l’Association suisse des professionnels de la protection des eaux (VSA), dans lesquels est présentée la mise en oeuvre pratique des prescriptions légales, sont déterminants pour l’élimination des substances provenant de la branche automobile. Important : les entreprises spécialisées produisant des déchets spéciaux ont besoin d’un numéro d’entreprise OMoD, disponible sur le portail eGovernment du DETEC (uvek.egov.swiss/fr/cataloguedesservices). Et l’aspect juridique n’est pas non plus à négliger : la documentation complète est obligatoire et, pour les déchets spéciaux par exemple, un document de suivi est nécessaire, qui doit être conservé pendant au moins cinq ans en cas de besoin ou de contrôle éventuel.
 
Informations complémentaires sur le sujet
L’aide-mémoire intercantonal « Protection de l’environnement dans la branche automobile et des transports » de l’Association suisse des professionnels de la protection des eaux (VSA), élaboré avec le soutien de l’UPSA, offre un aperçu complet des principes les plus importants, par exemple de l’évacuation des eaux ou du stockage et de l’élimination corrects des liquides, ainsi que de nombreuses informations utiles et adresses de contact complémentaires :

Cliquez ici pour accéder à la fiche d’information.
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