7 decembre 2023 agvs-upsa.ch – À la question de savoir ce qui rend le domaine professionnel des conseillers de service automobile si ­attrayant pour les jeunes, Daniel Rindlisbacher, qui assumera la présidence de la commission d’assurance qualité pour cette spécialité (CAQ CSA) à partir de janvier 2024, répond sans hésitation : « Les jeunes sont souvent fascinés par la technique et souhaitent en même temps avoir un contact personnel avec les gens. » La formation continue offre précisément un mélange idéal qui répond à ces attentes professionnelles. Cynthia Mira


Dans le cadre de la dernière remise des brevets de Peter Linder, Daniel Rindlisbacher (à g.) s’est vu offrir fin octobre un cadran solaire analogique pour sa nouvelle fonction de président. Photo : Andreas von Gunten Photographie

Peter Linder a été à la tête des conseillers de service automobile pendant de nombreuses années. Il quittera cette fonction fin 2023. Dans le cadre de sa dernière remise des brevets, son successeur Daniel Rindlisbacher a reçu fin octobre un cadran solaire analogique. En aura-t-il besoin en tant que président ? Réponse : « Je tiens à exprimer à nouveau ma gratitude pour ce magnifique cadeau. J’ai placé ce cadran solaire, avec boussole intégrée, au soleil chez moi. J’ai vite compris qu’un objet prétendument bien connu soulevait tout de même des questions épineuses. Cela me fascine et c’est donc avec plaisir que j’essaie de les résoudre », explique-t-il. En ce qui concerne sa fonction de président, ce cadeau lui rappellera que le temps avance continuellement, « même si les évolutions et les avancées technologiques semblent s’accélérer ». C’est précisément pour cette raison qu’il est important de se concentrer de temps en temps sur la boussole et d’ajuster ou de redéfinir la direction afin de pouvoir franchir les étapes suivantes. Ainsi, Daniel Rindlisbacher répond par un « oui » clair à la question mentionnée précédemment de savoir s’il aura besoin de ce cadeau.

L’engagement du nouveau président en faveur de la branche automobile et de la relève remonte à loin, puisqu’il travaille depuis 2008 comme expert aux examens pour l’UPSA. Dans le cadre de cette fonction, il a évalué les travaux de projet et les présentations orales qui s’y rapportent. Lors du dernier examen, en août 2023, il a en outre participé aux discussions techniques en tant qu’expert. Il sera préparé à ses nouvelles activités et tâches de président par son prédécesseur, Peter Linder. « Il a accepté de me faire découvrir ces tâches en tandem, ce que j’apprécie beaucoup », déclare Daniel Rindlisbacher. On peut continuer à profiter d’une formation continue à la pointe de l’actualité, puisqu’elle a récemment fait l’objet d’une révision totale. En effet, cette année, pour les diplômés, l’examen final a eu lieu pour la première fois selon le nouveau règlement d’examen. « La révision totale est certainement réussie et tous les participants y ont apporté une contribution supplémentaire importante », estime Daniel Rindlisbacher. Par exemple, tous les experts invités ont passé un examen blanc. De cette manière, tout le monde a été préparé de manière professionnelle aux changements.  

 Les médias de l’UPSA ont voulu savoir, entre autres, ce qui avait motivé le nouveau président à reprendre la présidence. 

Qu’est-ce qui vous a personnellement ­incité à accepter la fonction de président ?
Daniel Rindlisbacher, président de la Commission d’assurance qualité des conseillers de service automobile (CAQ CSA) dès janvier 2024 : Je suis actif à l’UPSA depuis une quinzaine d’années et l’été dernier, de manière tout à fait inattendue, mon prédécesseur m’a demandé si je voulais reprendre le flambeau. Le récent nouveau départ, avec l’examen organisé pour la première fois cette année, et le changement de dénomination des conseillers de service à la clientèle, désormais conseillers de service automobile, ainsi que l’augmentation de la notoriété de la formation en Suisse romande m’ont incité à accepter cette fonction. 

Quels sont les défis qui attendent les conseillers de service automobile ? 
L’évolution des modes de propulsion et les changements de comportement en matière de mobilité sont autant de défis à relever. De plus, les clients deviennent plus exigeants et veulent plus de performances pour moins d’argent. Certains clients ne comprennent pas, par exemple, qu’un véhicule électrique doive parfois être réparé, car la comparaison avec un smartphone est très proche. On pense qu’une simple mise à jour du logiciel d’une voiture peut presque tout remettre en état de marche. Dans de tels domaines, il faut disposer d’un grand savoir-faire afin de pouvoir bien conseiller les clients grâce aux techniques de communication apprises.

Quelles sont les tâches qui vous attendent à partir de janvier 2024 ? 
Nous nous sommes déjà attaqués aux premières étapes ces dernières semaines. Nous avons reconstitué la commission d’examen et la première réunion aura lieu en décembre. Je me réjouis de ce nouveau départ. Nous avons reçu de nombreux retours après le premier passage du nouvel examen. Il s’agit maintenant de les exploiter et de prendre des mesures pour l’examen de l’été 2024. Je me réjouis de l’intérêt croissant pour la formation. Nous ressentons également une forte demande en Suisse romande. Le développement de l’examen en français et en allemand doit être parfaitement harmonisé, et je suis d’autant plus impatient de travailler avec tous les experts concernés.

Comment allez-vous renforcer les liens avec les autres filières et quelles mesures proposez-vous pour attirer davantage de femmes dans les métiers de l’automobile ? 
Je suis très ouvert et j’échangerai avec les disciplines connexes. S’il existe des synergies, je souhaite également les exploiter pour promouvoir la formation des jeunes et développer le cursus. En ce qui concerne la question des femmes, je tiens à préciser ici que nous constatons déjà de beaux succès, qui augmentent grâce au marketing actif de l’UPSA. Je considère toujours la présence aux salons des métiers et de la formation continue comme un élément très important. J’espère en outre que les garages auront le courage d’engager de plus en plus de femmes dans le service à la clientèle, car j’y vois un très grand potentiel, notamment dans le domaine de la communication.